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2^6 Correspondance.

à Tob. d'André du 16 Juillet 1645], mais elle Je tourna en une mau- vaife honte qui ne produifit autre chofe qu'une efpéce de mépris, avec un Acte qu'ils publièrent peu de jours après pour Je délivrer de cet embarras. Ils en envoyèrent la copie à M. De/cartes, & l'Acte étoit conçu en ces termes. » (Baillet, II, 257.)

Suit une traduction française de l'acte flamand du 2/12 juin 164D, dont nous avons donné le texte, p. 226.

B « Le jeune Voetius, marchant d'un pas hardy fur les traces de/on père, ne s'accoûtumoit pas à déférer plus que luy aux ordres des Ma- giftrats. Malgré leur ordonnance du XI de Juin % il ne laijfa pas de faire imprimer divers libelles faits indirectement contre M. Def- caries, voulant peut-ejfre prendre droit fur les termes de la defenfe qui n'exprimoient que les Imprimeurs & les Libraires. L'un des plus infolens de ces libelles fut celuy qu'il publia contre Mejfieurs de Gro- ningue, fous le titre de Tribunal iniquum, dans lequel il fe donna la licence de déchirer les Juges qui avaient terminé l'affaire de Schoo- ckius, fans que les Magijlrats d'Utrecht ayent fait connoître qu'ils s'en mijfent en peine. »

« M. De/cartes ne fut pas aufjy indifférent qu'eux à défendre l'honneur de fes Juges; & il prit la liberté de leur faire une légère remontrance fur leurs devoirs, en fe contentant de réfuter quelques- uns des principaux points du Tribunal iniquum du Calumniateur [en marge : V. la leur. MS. de Desc. à Tob. d'And. du 16 Juillet 1645]. » (Baillet, II, 258-259.)

Suit une analyse de quelques passages de la Lettre Apologétique de Descartes, avec renvois à Clerselier, « Pag. 27, Pag. 28, Pag. 2g du 3 lom. des Lettr. ».

« Mais la médifance commune des Emiffaires de Voetius publioit deux chofes qui auraient pu donner atteinte à la validité de la Sen- tence, fi elles avoient été prouvées, & qui n'auroienl pas manqué d'eflre alléguées par le jeune Voetius dans le Tribunal iniquum, f elles avoient eu quelque apparence. La première, que le Jieur Defmarèts, Profejfeur en Théologie à Groningue, qui avoit préfidé à ce jugement, étoit devenu l'ennemy de Voetius depuis l'affaire de la confrairie de Notre-Dame de Bo/leduc, que nous avons rapportée, £■ qu'il étoit recufable dans l'efprit de ceux qui le croyoient capable de reffenti- ment & de vengeance [en marge : Lettr. MS. de Desc. à Tob. d'And.

a. Baillet a pris pour des chitlres arabes ( 1 1) les chiffres romains II ; la vraie date sur le Registre MS. d'Utrecht est 3 junij, soit le 12 juin, nou- veau sivle.

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