les laiſſer faire, |ans iamais plus me remuer d’vn pas, ni eſcrire ou dire aucune choſe a perſonne pour ce ſuiet. Ie fuis, M., &c.
D’Egmond, le 18 May 1645.
CCCLXXVII.
Élisabeth à Descartes.
[La Haye], 24 mai [1645].
Copie MS., Rosendaal, près Arnhem, Collection Pallandt, no 20, p. 104-111.
Publiée par Foucher de Careil, p. 61-64, Descartes et la Princesse Élisabeth (Paris, Germer-Baillière, 1879, in-8). Comme variantes, nous donnerons les leçons de Foucher de Careil. C’est la réponse à la lettre CCCLXXV ci-avant, p. 200. Descartes y répondra lettre CCCLXXX ci-après.
Monſieur Defcartes,
Ie vois que les charmes de la vie ſolitaire ne vous oſtent point les vertus requiſes a la ſocieté. Ces bontés genereuſes que vous auez pour vos amis & me teſmoignez aux ſoins que vous auez de ma ſanté, ie ſerois faſchée qu’ils[1] vous euſſent engagé a faire vn voyage iuſqu’icy, depuis que M. de Palotti m’a dit que vous iugiez le repos neceſſaire a voſtre conſeruation[2]. Et ie vous aſſeure que les medecins, qui me virent tous les iours & examinerent tous les ſymptomes de mon mal, n’en ont pas trouué la