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188 Correspondance. i, 533-534.

perfonnes n'ayent pu païTer toute leur vie, fans iamais fe reprefenter diftinctement cette idée. Et, en effet, ceux qui la penfent auoir de plufieurs dieux, ne l'ont du tout point; car il implique contradiction d'en con- ceuoir plufieurs fouuerainement parfaits, comme vous auez très bien remarqué ; & quand les Anciens nom- moient plufieurs dieux, ils n'entendoient pas plu- fieurs tout-puiffans, mais feulement plufieurs fort puiffans, au defTus defquels ils imaginoient vn feul Iupiter comme fouuerain, & auquel feul, par confe- quent, ils appliquoient l'idée du vray Dieu, qui fe pre- fentoit confufément à eux. le fuis, &c.

��CCCLXXII.

Descartes au [Marquis de Newcastle]. [Avril 1645?]

Texte de Clerselier, tome I, lettre 52, p. i5o-i 53.

« A un Seigneur », dit Clerselier, sans donner de nom ni de date. Mais les deux lettres suivantes de son édition, 53 et 54, portent le même en-tête, et toutes trois sont adressées au même personnage. Or la troisième fut envoyée avec une lettre à Mersenne du 23 no- vembre 1646, qui donne et la date et le nom du destinataire, « Mar- quis de Neivcastle » . Elle permet aussi de dater la seconde, fin d'oc- tobre 1645 ; or c'était une réponse à une lettre du 19 juin. En supposant qu'à cette date Newcastle répondait à la présente lettre de Descartes, celle-ci serait d'avril ou mai 1645.

Monfieur, Si i'auois autant d'efprit &. de fçauoir, que i'ay de zèle pour le feruice de voftre Excellence, ie ne man-

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