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no Correspondance.

» seu excogitatorum amore deceptus putet nullo momento infirmatum » fuisse Meditationum suarum pondus. Quod tamen non ita videtur Viris » doctissimis permultis, et imprimis Samsono illi Ionssono, Serenissima; » Regina; Bohemiœ concionatori, qui cùm ante lectam Disquisitionem » tuam esset Cartesianis dogmatis addictissimus, nunc saepius coram me » pronunciauit, eneruatas a te omnino demonstrationes Cartesij, ita ut » restitui in integrum non possint, et aliae recudendae sint meditationes, n tum solidiores veritati stabiliendae, tum ad assensum extorquendum » enucleatiores. » {Ib., t. VI, p. 469-470.)

Cette première appréciation de Descartes sur la réplique de Gassend se trouve confirmée parla lettre suivante d'André Rivet à Mersenne, écrite de La Haye, le 28 mars 1644 :

« Je suis avec vous que Mons. Gassend est un vaillant combatant. Et je » trouve son Apologie claire et bien suivie. Cependant, j'apprens que >> Mons. des Cartes en faict un grand mespris, et dit que, pour toute » response, en faisant imprimer ses Méditations, il en ostera tout ce qui » est de Mons. Gassend, et mettra au tittre, re/ec/w objectionibus inutilibus. » J'estimay qu'il le devoit traicter plus respectueusement. »

« On a reçeu icy un livre de luy (Gassend) contre Mons. Morin, qu'on va » faire imprimer. S'il n'y avoit que des remueurs en Philos, et Astronomie, » nous pourrions prendre patience et les laisser escrimer. Mais la curiosité » passe en autres choses jusques a l'impiété, et ne faut pas s'estonner si » Dieu frappe partout. L'Angleterre se ruine, et les esprits s'y rendent » irréconciliables. . . » (Bibl. Nat., MS. f. n. a. 6*206', f° 1 10.)

��CCCXLVII. Descartes au P. [Mesland].

[Leyde, 2 mai 1 (Î44?) Texte de Clerselicr, tome I, lettre 11. S p. 519Ô2G.

« A vn Reuerend Père Iesuite », dit Clerselier, sans donner de nom ni de date. Mais la lettre suivante, p. 121, l. 4, donne le nom du destinataire : c'est le P. Mesland. Elle permet aussi de fixer la date, mai 1644, ce qui concorde bien avec deux passages de la pré- sente: « Mon traité de Philosophie qui s'acheue d'imprimer. » (p. 11 3, l. 3-4) et : « I'e/pere aller en France bientojl » (p. 1 20, l. 23). Cette lettre et la suivante furent sans doute envoyées avec la précédente, le 2 mai 1644 (voir le prolégomène, p. 121).

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