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662 Correspondance.

Vous cognoijfant le meilleur médecin pour la mienne, le vous dcfcouure Ji librement les foiblejjes de fes fpecula- îions, & efpere qu'obferuant le ferrnent d'Hipocraîes*, vous y apporterez des remèdes, fans les publier ; ce que ie vous prie de faire, comme de fouffrir ces importunités de

Vojlre affeélionee amie a vous feruir,

Elisabeth.

Monjieur De [car tes.

Ce 6 de May.

Page 662, 1. 3. — La le>,-on : Serment d'Harpocrate. imprimce jusqu'ici contre l'autoriié des manuscrits, tant dans ce passage de la lettre d'Eli- sabeth que dans la réponse de Descartes (lettre suivante, p. 668, 1. 16-17) est une simple conjecture, appuvée seulement sur la tradition mythologique qui avait iransformé l'Horus enfant en dieu du silence (sans mettre d'ail- leurs aucun serment sous son nom;. 11 est vrai que l'on a prétendu que l'association d'Harpucrate et d'Esculape. sur certains monuments figurés, signifiait le secret professionnel médical, auquel il est clair que la prin- cesse Elisabeth veut faire allusion. .Mais ce secret est très nettement im- posé» dans le Serment d'Hippocrate, texte grec bien connu, dont l'attribu- tion est douteuse, mais qui n'en est pas moins, dans la plupart des manuscrits d'Hippocrate, en tète de la collection des œuvres. Fabricius [Bibliotheca Grœca, éd. Harles, II, SSg-Sgij n'en énumère pas moins de trente éditions ou versions antérieures à 164?, et il est remarquable que, précisément cette année-là, il en ait été publié une à Levde, avec un très important commentaire de Meibomius. Elisabeth a donc pu parler très naturellement du Serment d'Hippocrate, et, pour Descartes, qui pouvait compter parmi les Ji lit medicorum, cette allusion n'était nullement obs- cure, comme elle semble l'avoir été pour Clerselier.

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