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DIII.

Élisabeth à Descartes.

[La Haye], 6/16 mai [1643].

Copie MS., Rosendaal près Arnhem, Collection Pallandt, no  18, p. 95.


Variantes du texte publié par Faucher de Careil, Lettres de la Princesse Elisabeth à Descartes (Paris, Germer-Bailliere, 1879), p. 47-48. La copie MS. ne donne point l’année ; mais la réponse, lettre CCCII ci-après, est du 21 mai 1643. D’autre part, la date du 6 mai doit être en vieux style. Descartes n’ayant certainement point tardé quinze jours pour répondre à une première lettre d’une personne comme la Princesse Palatine, Elisabeth de Bohème.


I’ay appris, auec beaucoup de ioye & de regret, l’intention que vous auez eu de me voir[1], paſſé quelques iours, touchée également de voſtre charité de vous vouloir communiquer a vne perſonne ignorante & indocile, & du malheur qui m’a detourbé[2][3] vne conuerſation ſi profitable. M. Pallotti a ſort augmenté cette dernière paſſion, en me répétant les ſolutions que vous lui auez donné des obſcurités contenues dans la phyſique de M. Rhegius, deſquelles i’aurois eſté mieux inſtruite de voſtre bouche, comme auſſi d’vne queſtion que ie propoſay audit profeſſeur, lorſ-

  1. Voir ci-après p. 664, I. 3, et p. 673, 1. i. — Cf. lettre CCLXXXIII, p. 577
  2. detourbé vne] détourné d’vne.
  3. C’est là une conjecture. Le MS. donne une et non pas d’une, et ne donne pas détourné, mais un mot dont l’avant dernière lettre seule est peu lisible ; à coup sûr, ce n’est pas un n, et ce serait plutôt un b. Si l’on admet que le copiste aura mal lu l’original, la correction à faire serait plutôt : desrobé vne. (?)