à caufe de la nature de l'eau : car on peut faire le trou B û étroit que l'eau, perdant quafi toute fa viteffe en pafïant par dedans, ne iaillira qu’à la hauteur dvn pied ou deux, quand le tuyau fera tout plein, & qu’elle ne iaillira qu’vn pouce ou deux, ou mefme point du 5 tout, mais coulera feulement goutte à goutte, quand il ne fera plein que iufques à F. Comme, au contraire, on le peut faire û large, que chaque goutte d’eau qui en fort, eftant fort grolTe, ou mefme toute l’eau eftant iointe enfemble comme vne maiïe, aura vne pefanteur 10 beaucoup plus grande que celle que i’ay fuppofée, en ce calcul, proportionnée à la viteffe dont elle monte, ce qui l’empefchera de monter fi haut. Et au lieu que l’autre raifon diminue plus le iet dVn pied que celuv de quatre pieds, celle cy diminue i5 l’vn Si l’autre en mefme proportion ; & fi on fait le trou de médiocre grandeur, bien que chacune de ces deux raifons agiiïe moins, elles ne laifTent pas d’agir fort fenfihlemcnt, à caufe qu’elles concourent toutes deux enfemble à diminuer la hauteur des iets. D’où ie 20 conclus qu’en l’expérience propofée, où le iet de qua- tre piez se 11: trouué de trois pieds & -, ou de trente- neuf pouces feulement, le ietd’vn pied eufteftéde neuf pouces & -, Il la petiteffe du trou B ne l’euft diminué d’vn pouce & - plus que l’autre. Ilell; aifé de calculer en 25 mefme façon tous les autres iets d’eau qui lont moyens entre le vertical ^.^ l’horizontal. 0^ de trouuer les lignes courbes qu’ils décriuent: mais on ne m’en a pas tant demandé.
Premièrement *. pour le iet horizontal, ie ne confi- 3o dere autre chofe. fmon que. lorfque le tuyau eft tout