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CCLXXXI. — ÉTÉ 1642. 57)

des Lettr., p. 32, 33, 34, 35]. Il fut donc réglé que Schoockius em~ porleroit à Groningue les mémoires qui lui feroient fournis d'Utrecht, & que quand il les aurait mis en ordre, il envo/eroit incejfamment ce qu'il en auroit drejfé pour être imprimé à U Irecht fous fa direction. [En marge : Item. Lettr. 23 MS. de Reg. Lettr, 22, 23, 24, &c. de Regius MS.] C'ejl ce qui fit languir en partie l'imprejjion de l'ou- vrage jufqu en 1643. Mais Voetius,pour foutenir l'efpérance de fes écoliers & du petit peuple, à qui il publiait fes chagrins 6- fes deffeins contre M. De/cartes, avoit foin de répéter fes vieilles calomnies & d'en forger de nouvelles dans fa clajfe & dans fes autres entretiens, fans oublier de les faire entrer de nouveau dans les dernières théfes Théalogiques de la même année aufquelles il préfida. »

« M. Regius fe trouvait enveloppé dans la fortune de M. Defcartes; mais quoique le gi^as de l'orage parfit détourné de fa tête par la grande diverjion que l'Epi tre au P. Dinel avoit faite fur M. Def- cartes, il paroijfoit néanmoins plus à plaindre que lui, parce qu'il était jujliciable du tribunal que Voetius ajjiégeoit par fes amis & fes intrigues [en marge : Lettr. MS. de Regius 26]. Voetius avait re- marqué que la plupart des véritei que M. Defcartes avoit débitées de lui au P. Dinet ne pouvaient lui avoir été révélées que par M. Regius. Il ne fe trompait point; mais c'était par une nouvelle injujlice qu'il prétendait le pourfuivre dorénavant comme un traître [eh marge : Tom. 3 des Lettres, pag. 590, Sgi]^, ne l'ayant regardé jufques-là que comme un îtovateur, un brouillon & un ennemi de l'AriJlote des écoles. Il-ne follicitoit rien mains que fon abdication, & Ion parlait déjà tout communément de la perte de fa Chaire, comme de l'hijîoire d'un fait arrivé. De forte qu'an ne le confidéroit plus que comme la viâime de l'Univerfté et le premier Martyr de la feâe cartéfienne [en marge : pag. 6 du 3' vol.]. M. Regius, nanobjlant le confeil que lui avait donné M. Defcartes d'exécuter à la rigueur le Décret des Magijîrats, par lequel il lui était défendu d'enfeigner autre chofe qu'Hippocrate & Galien ", <& les opinions communément reçues dans l'UniverJilé, ne pouvait s'empêcher de propofer les nouveaux fenti-

a. Ci-avant lettre CCLXXIV, p. 55o, 1. 7, et p. 55i, 1. 17. En rappor- tant cette lettre à l'été de 1642, Baillet rend confus, et en partie inexact, ce qu'il dit ici à propos de Regius.

b. Voir plus haut, p. 559, 1. 20, et p. 566, 1. 21. — La lettre 22 de Regius peut répondre en particulier à la lettre CCLXXX, tandis que le début de cette dernière indique que Dcscartes vient de recevoir de Regius (par sa lettre 21 ?) des nouvelles de la première impression faite à Utrecht par l'apparition de sa nouvelle édition des Medilationes.

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