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CCXXXVIII. — I- Mai 1641. )(i'j

apporté fes thé/es à corriger, fe contenta d'j faire quelques remarques pour fauver l'honneur de la Philojophie ancienne. . . »

« La première difpule publique de ces théfes fe Jit le XVII jour d'Avril de l'an 1641. M. Regius y préjîdoit ; & celuj qui lafoùtenoit fous luy éloit le jeune Monfieur de Raej-, qui s'e/l rendu depuis fort célèbre par fes écrits & fonfçavoir, & qui ejl encore aujourd'hui au uomb}-e des i>ivans ". » (Baillet, II, 140.)

« M. Regius,pour défendre fes fentimens contre la mèdifance & les versfatyriques de fes envieux, jugea à propos de faire imprimer une expoflion Jimplc de celle première difpule. Il en écrivit le XXI d'Avril à M. Defcarles pour l'informer de toutes chofes, & pour lu/ marquer que ces apportions ne J'ervoient qu'à Itif augmenter le courage avec lequel il efpéroit foûtenir les efforts des adveif aires de leur Philofophie commune. Mais pour lui faire fentir les befoins qu'il avoit defonfecours, il luy donna avis que la plus grande partie de l'Univerfité fe foulevoit contre luy par les pratiques de Voetius, qui prèlendoit employer le crédit de fon Redorai à la ruine du Car- tèfianifme. [En marge : Lettr. 14. MS. de Reg.] Il luy exagéra fur tout la fierté du jeune Voetius, Maitre-ès-Arts, qui ne manquoil pas d'efpril, mais que l'autorité de fon père fembloil avoir rendu info- lent dans les accufations faujfes & ridicules dont il avoit prétendu le charger. »

« // hiy envoya en même ièms la fuite des théfes qu'il devoit encore faire le V jour de May, avec les remarques que M. le Reâeur y avoit faites avant que de les lui pajfer. » (Ib., t. II, p. 141.)

« Les fécondes Théfes, fou leniies le S de May, n'eurent pas moins d'éclat que les premières, & elles ne firent pas moins de peine aux Profejfeurs de Philofophie, de Médecine & de Mathématique, auf- quels Voetius voulut perfuader que Regius avoil juré la ruine de la Philofophie qu'ils profejfoient, & qu'il fappoit les fondemens de leut connoiffances. Après les difputes de Phy/iologie, il en eût d'autres, dans le cours de l'été, louchant les opérations de l'Efprit, touchant les Pafjlons de l'Ame, la Subjlance, la Quantité, le Mouvement ; & fur les principales que/lions de Médecine. » i En marge : Lettr. 14. MS. de Reg.l Mais fes Théfes, quoyque corrigées par M. Defcarles,

a. Johannes de Raei ne mourut, en effet, que le ?o nov, 1702, dii VAlbum Academicum de Leyde, ou le 3o nov. 1701, dit celui d'Amster- dam, où Raei fut aussi professeur, et l'ouvrage de Baillet fut publié en lÔQi.

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