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11,296. CCXXXVII. — 21 Avril 1641, }6}

vous a lait ce difcours. Mais il a tort, s'il soffenfe de ce que i'ay tâché d'écrire la vérité d'vne chofe dont il auoit auparauant écrit des chymeres; ou s'il a crû que ie le deuois citer en ce lieu-là, où ie n'ay pas eu 5 de luy vne feule chofe, finon que c'efl de fes mains que l'obferuation du Phainomene de Rome, qui eft à la fin de mes Météores", eft venue à Monfieur Ren(eri) & de là à moy, comme par les mains des meflagers, & fans qu'il y ait rien contribué. Et i'aurois crû luy faire

10 plus de tort, fi i'auois auerty les ledeurs qu'il a écrit de ce Phainomene, que ie n'ay fait de m'en taire*.

Pour les Objedions qui pourront encore venir contre ma Metaphyfique, ie tàcheray d'y répondre ainfi qu'aux précédentes, & ie croy que le meilleur

i5 fera de les faire imprimer telles qu'elles feront, & au mefme ordre qu'elles auront elle faites, pour con- feruer la vérité de l'hiltoire, laquelle agréera plus au leéleur que ne feroit vn difcours continu, où ie dirois toutes les mefmes chofes. le croy auoir icy répondu à

20 tout ce qui a efté dans vos lettres^.

Page 363, 1. n. — Gassend partit d'Aix-en-Provence en janvier 1641, pour se rendre à Paris, où il fit aussitôt visite à Mersenne le 9 février. Celui-ci lui parla sans doute dès le premier jour des Méditations de Des- cartes. Mais Gassend dut repartir de Paris, le 23 février, pour Mantes où, le 25, s'ouvrait l'Assemblée du Clergé. Il ne partit de Mantes pour Paris que le 2 mars, et tout occupé de l'impression de sa Vie de Peirésc, il ne parait pas avoir étudié les Méditations avant avril et mai, bien que les propos de lui, que Mersenne rapporte ici à Descartes, soient antérieurs. Au reste, les trois passages suivants, que l'on trouve dans la Correspon- dance de Gassend, donnent à peu près la date de ses Objections :

a. P. 288-289. Voir t. I, p. 29, éclaircissement.

b. Cler'selier imprime ensuite, comme fin de cette lettre, un fragment postérieur, que nous donnerons plus loin, lettre CGXLIII,du 16 juin 1641.

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