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j6o Correspondance. 11,294-

Foy & de toute notre créance, qui efl que Deus mentiri non potejï; ce qui eil répété en tant de lieux dans S. Au- guftin, S. Thomas & autres, que ie m'eilonne que quelque Théologien y contredife, & ils doiuent re- noncer à toute certitude, s'ils n'admettent cela pour 5 axiome que Deus nox fallere non potejl.

Pour ce que i'ay écrit, que l'Indifférence efl plutoft vn défaut qu'vne perfedion de la Liberté en nous*"^ il ne s'enfuit pas de laque ce foit le mefme en Dieu; & toutesfois ie ne fçache point qu'il foit deFide de croire 10 qu'il efl indiffèrent , & ie me promets que le Père Gib(ieuf) deffendra bien ma caufe en ce point là; car ie n'ay rien écrit qui ne s'accorde auec ce qu'il a mis dans fon liure de Libertate'^.

le n'ay point dit, en aucun lieu, que Dieu ne con- i5 court pas immédiatement à toutes chofes, & i'ay af- furé expreffement le contraire en ma réponfe au Théo- logien '^

le n'ay pas crû me deuoir étendre plus que i'ay fait en mes Réponfes à l'Anglois, à caufe que fes Objec- 20 tions m'ont femblé fi peu vray-femblables, que c'euft efté les faire trop valoir, que d'y répondre plus au long^

Pour le Dodeur qui dit que nous pouuons douter fi nous penfons ou non, auffi bien que de toute autre 25 chofe, il choque li fort la Lumière Naturelle, que ie

a. Clerselier : Deiis non /allere non potest.

h. Médit, qiiarta, p. 6-j (i"= édit.), ou p. 56 (2" édit.).

c. Voir t. I, p. i5i et p. 219-230.

d. Meditationes, etc. Responsio ad primas objectiones, inédit , p. 143; 2* édit., p. 1 17.

e. Les Objectiones tertice sont de Hobbes.

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