II, «77 CCXXIII. — 24 Décembre 1640. 203
Mon Reuerend Père,
le ne viens que de receuoir vos lettres vne heure ou deux auant que le Meflager doiue retourner; ce qui fera caufe que ie ne pourray pour cette fois répondre 5 à tout ponduellement. Mais pour ce que la difficulté que vous propofez pour le conarium, femble eftre ce qui preiTe le plus, & que l'honneur que me fait celuy qui veut delFendre publiquement ce que i'en ay touché en ma Dioptrique" m'oblige à tâcher de luy fatisfaire,
10 ie ne veux pas attendre à l'autre voyage à vous dire que glandula pituitaria a bien quelque rapport cum glandula pineali, en ce qu'elle eft fituée, comme elle, entre les carotides & en la ligne droite par où les efprits viennent du cœur vers le cerueau, mais qu'on
i5 ne fçauroit foupçonner pour cela qu'elle ait mefme vfage, à caufe qu'elle n'eft pas, comme l'autre, dans le cerueau, mais au deflbus, & entièrement feparée de fa mafle dans vne concauité de l'os fphenoïde, qui eft faite exprés pour la receuoir, etiam infra durant menin-
20 gem^ fi i'ay bonne mémoire ; outre qu'elle eft entière- ment immobile, & nous éprouuons, en imaginant, que le fiege du fens commun, c'eft à dire la partie du cer- ueau en laquelle l'ame exerce toutes fes principales opérations, doit eftre mobile. Or ce n'eft pas mer-
2 5 ueille que cette glandula pituitaria fe rencontre où elle eft, entre le cœur & le conarium^ à caufe qu'il s'v rencontre auffi quantité de petites artères, qui com-
a. Page 29, etc. — Cf. lettre CLXXXIII, et aussi plus haut, p. iSj, Y éclaircissement dQ p. i23, 1. 4.
b. Sphéroïde Clers.
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