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11.376. CCXXII. — Décembre 1640. 261

eft fuffifant pour l'obligera m'enuoyer fes objeclions, s'il en a enuie, sans qu'il foit befoin que ie luy en écriue plus particulièrement ; car ie mande que, puis qu'il n'y a rien eu qui l'ait empefché de me les cn-

5 uoyer, finon qu'il n'auoit pas lu la page 7^ de ma Pré- face ou de ma Méthode % ie me promets qu'il n'y man- quera pas d'orefnauant, puis qu'il fçait ce qu'elle contient.

le verray S. Anfelme à la première occafion. Vous

10 m'auiez cy-deuant auerty d'vn paffage de S. Auguftin, touchant mon le pcnfe, donc ie fuis, que vous m'aucz. ce me femble, redemandé depuis; il eil au Liure on- zième de Ciuilate Dei, chap. 26. le fuis,

M. R. P.

Page 2 3?. 1. 28. — Antoine Bocsset, sieur df Villedieu, intcnJnnrde la musique du roi Louis XIII, avait composé un air sur les paroles sui- vantes :

^• Me veux-tu voir mourir, insensible Climaine? " Viens donner à tes yeux ce funeste plaisir ! • L'excez de mon amour, et celuv de ta haine, » S'en vont en un moment contenter ton dcsir ;

» Mais au moins souviens loy, cruelle. n Si je meurs malheureux, que j"ay vescu tidelle. « 

Ces six vers lurent envovés de France en Hollande à l'archiprètre de Harlem, Jean-Albert Ban Baniiiiis), pour qu'il les mit à son tour en mu- sique. Les deux compositions musicales, de Boesset et de Bannius. furent comparées, et Ton donna la préférence au musicien français. En vain Bannius en appela au jugement d'Anne-Marie de Schurman, la célèbre demoiselle d'Utrecht; Constantin Huvi^ens lui-même, qui servit d'inter- médiaire, avec Mersenne. entre le musicien hollandais et les connaisseurs et amateurs de Paris, se rangea définitivement à l'avis de Descartes. Les pièces de ces curieux débats se trouvent publiées par .lonckbloet et Land.

a. Cl. plus haut p. ii.^. 1. 12.

b. Voir plus haut, lettre CCXIX. p. 247.

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