Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/168

Cette page n’a pas encore été corrigée

I ^6 Correspondance.

peut auoir aucun droit, outre que M" du Confeil de TEglife ont offert d'en refpondre. Et enfin de dire qu'il a donné cet argent a ceux du Peflehuys, ce n'eil pas l'auoir donné aux pauures ; car c'eft vne maifon que M" de cete ville, qui font très riches, ont foin de 5 faire ballir; & encore mefme qu'ils feroient pauures, M'^ Dedel leur a pu donner du fien, s'il luy a plû, mais quo iure l'argent d'vn autre fans fon fceu, & quelle interprétation ne pourroit on point donner a cela? c'eft depojitum, res facra^ pour les pauures. Enfin, Mon- lo fieur, Waeffenaer eftant obligé de rendre conte au pu- blic & a Stampion de cet argent, & y ayant defia près de trois mois qu'il le diffère % pour n'eftre pas con- traint de rien dire au defauantage de perfonne, ie laiffe a voftre prudence d'auifer ce qui fe doit & d'or- i5 donner a luy & a moy ce qu'il vous plaira que nous facions ; car ie fuis.

��Monfieur,-

��Voftre très obeifîant & très affedionné feruiteur.

��20

��DES CARTES.

De Leyde, ce 17 d'Aouft 1640.

Adresse : A Monfieur,

Monfieurde Wilhelm, Confeiller de fon Altelfe 25

& des Eftats de Brabant^

A la Haye.

a. Le récit de toute l'affaire se trouve, en effet, dans l'ouvrage de Waes- senaer (et de Descartes), Den On-\Vissen, etc., dont il a été question dès le i" février 1640 (lettre CLXXXIV, p. 3o-32, éclaircissement), et qui pou- vait paraître au moins après le 24 mai, date de la sentence.

�� �