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I20 Correspondance. 11,219.

lettre, dont il ne donne pas la fin, il a inséré (p. 23g- 240) deux fragments de la lettre suivante, du 6 août 1640.

Mon Reuerend Père,

le commenceray ma réponfe par la lettre de M. Meyffonnier , pource que c'eft la plus vieille en datte que vous m'ayez enuoyée. le fuis fort fon ferui- teur, c'eft tout ce que ie puis rendre à fes complimens. 5 Pour les difcours qu'il fait du Sel Aérien, & de la dif- férence qu'il met entre les Efprits Vitaux & Animaux, les comparant au Feu Elémentaire & au Mercure Aé- rien, ce font des chofes qui furpaffent ma capacité, c'eft à dire, entre nous, qui me femblent ne fignifier 10 rien d'intelligible, & n'eftre bonnes que pour fe faire admirer par les ignorans*".

Pour les marques d'EnuiC, puis qu'elles ne s'im- priment point fur l'enfant, lors que la mère mange du fruit dont elle a enuie, il eft bien vray-femblable i5 qu'elles peuuent auffi quelquesfois eftre guéries, lors que l'enfant mange de ce fruit, à caufe que la mefme difpofition qui eftoit dans le cerueau de la mère & caufoit fon enuie, fe trouue auffi dans le fien,& qu'elle correfpond à l'endroit qui eft marqué, ainfi que la 20 mère, en fe frottant à pareil endroit, au temps de fon enuie, y a rapporté l'effet de fon imagination. Car

3 Moyffonnier. — que c'eft] — 18 & qui. — 19 qu'elle ow/s. qu'elle eft. — 3-4 après en datte] — 20 avant eft] en ajouté. de celles ajouté. — 4 enuoyées.

a. Lettre perdue, répondant à celle de Descartes, p. i8 ci-avant.

b. Cf. p. 17 ci-avant, éclaircissement.

c. Voir ci-avant p. 49, 1. 21.

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