Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/664

Cette page n’a pas encore été corrigée

6jo Correspondance. n. igs-'gô.

aprendray point à ceux qui les ignorent; car il me fem|ble que c'efl en cete façon qu'on doibt traiter cete matière. Du relie, ie ne fuis point fi depouruû de liures que vous penfez, & i'ay encore icy vne Som- me de S. Thomas, & vne Bible que i'ay aportée de 5 France.

I . La force de la percuffion ne dépend que de la vi- ilefle du mouuement, & ce, fuyuant le calcul dont i'ay parlé cy-deflus nombre j. Car il faut fçauoir, quoy que Galilée & quelques-autres dient au con- lo traire, que les corps qui commencent à defcendre ou à fe mouuoir, en quelque façon que ce foit, ne pafTent point par tous les degrez de tardifueté, mais que dés le I moment ilz ont certaine viftefTe, qui s'aug- mente après de beaucoup ; 1 5 & c'eft de cete augmenta- tion que vient la force de la percuffion. Par exemple, fi le marteau A pefe loo li- M ures, & qu'il ayt feulement

vn degré de vifteffe lors qu'il commence à defcen- dre de foy-mefme, il ne preffera l'enclume B que de la force que donne ce degré de viftefTe à loo liures. 2 5 Et fi vn autre marteau, qui ne pefera qu'vne liure, ac- quiert loo degrez de viftefTe en tombant fur cete en- clume de ^ ou 6 pieds de haut, il la preffera aufîy fort que le marteau A. Or il eft certain que la main, en

3 Au refte. — 9 Nombre troi- (de même ib et 27). — 28 cinq lîéme. — 14 premier. — 19 cent ou fix.

��..%

�� ���20

�� �