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}2 Correspondance. 111,192.

fanteur des liqueurs : car l'huyle de terebentine, qui eft plus légère que l'eau, l'a beaucoup plus grande ; & l'efprit ou l'huyle de fel, qui eft plus pefante, l'a auffi vn peu plus grande.

le vous remercie de l'auis que vous me donnez du 5 fleur Riuet*; ie connois fon cœur, il y a long-temps, & de tous les Miniftres de ce pais*, pas vn defquels ne m'eft amy ; mais neantmoins ils fe taifent, & font muets comme des poifTons. le vous remercie auffi de l'Intus & Foris, car d'autant que vous m'écriuez plus 10 de chofes, d'autant me faites-vous plus de plaifir, & ie fuis de tout mon cœur.

Mon R. P.

Voftre tres-humble & tres-obeïffant

feruiteur, descartes. i5

��Page 3o, 1. 17. — Mersenne, qui avait annoncé les objections de Petit à Descartes dans sa lettre du 12 février, en parla aussi à Fermât, dont Clerselier nous a conservé la réponse à ce sujet (tome III, lettre 36, p. 167-168, datée de Toulouse, 20 avril i638) :

« Mon Reuerend Père, « le vous suis extrêmement obligé du soin que vous prenez pour satis- » faire ma curiosité, m'ayant bien voulu faire part d'vne Lettre que ie » trouue tres-exceliente, soit pour la matière qu'elle contient, soit pour les » paroles dont on s'est seruy; c'est celle qui est signée Petit, qui est vn » nom inconnu pour moy, mais qui m'a donné vn ires-grand désir d'estre » connu de luy ; ie seray rauy qu'il vous plaise de m'en donner le moyen. » Et i'ay crû que ny vous ny lui ne desapprouueriez pas la liberté que » i'ay prise d'effacer sur la fin quelques paroles qui marquoient que ses » objections contre la Dioptrique de Monsieur Descartes estoicnt plus » fortes et moins sujettes à réplique que les inieiines. Ce n'est pas que » l'en doute, puisque i'ay conceu vne très-grande opinion de son esprit; » mais ie désire, si vous l'agréez, d'esire vn peu mis à l'ccart, et de voir » toutes ces belles disputes plustost comme témoin que comme partie. n Vous adjoûterez vne très-grande obligation à toutes celles que ie vous » ay desia, si vous me procurez la veuë de ce Discours que l'auteur de

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