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II, 188.
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CLXXIV. — 16 Octobre 1639.

qu’elle aura ainsi bouillie : car les parties de l’eau qui seront entrées dans ses pores, n’en pourront plus ressortir.

Je viens de recevoir encore un mot de vôtre part du 25 Septembre, où

1. Vous parlez de certaines carrières près de Rome, où les pierres se changent en bois : touchant quoi je n’ai rien à dire, sinon que ces pierres peuvent bien avoir quelque ressemblance à du bois, mais non pas être bois pour cela, ainsi que les veines des pierres de Nogent sur Seine peuvent naturellement ressembler à des arbres peints.

2. Vous m’offrez de la graine de l’herbe sensitive, et je l’accepte, en cas que vous en ayez de reste ; car j’ai maintenant une partie de mes spéculations touchant les plantes.

3. Je juge que les bluettes de feu, que vous dites avoir vu en l’air, le soir du 10 septembre, le ciel étant fort rouge et enflammé, n’étaient autre chose que de grosses gouttes d’eau qui commençaient à dégoutter du haut des nues, et au travers desquelles passaient les rayons du soleil, qui se venaient rendre à vos yeux par réfraction, nonobstant que le soleil ne parut peut être déjà plus sur la terre.

Il y a environ six mois que je donnai au Maire un exemplaire de ma Géométrie pour Mr de Beaune, et je vous l’adressais auec un mot de lettre ; le Maire m’a


17 vous me dites.

— 18 le 10 de Septembre au soir.

— 23 nonobstant] bien.

— 24 défia om.

— après terre.] Je suis. et la lettre finit ici dans Clers.