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111,469- CLXXI. — Septembre 1639. Ç75

de l’exemplaire de l’Institut). — La raison invoquée n’est nullement décisive {voir, à la suite de cette lettre, la fin du dernier éclaircisse- ment). Descartes a pu envoyer immédiatement les Notes de Florimond de Beaune à Schooten, si celui-ci avait déjà commencé son travail sur la Géométrie, en vue d’une édition latine. La lettre peut donc re- monter à mars ou avril i63g.

Monfieur,

le n’ay pas examiné soigneusement ce que vous me mandez des Notes de Monfieur de Beaune*, pour ce que ie ne croy pas qu’il en soit besoin, ny qu’il ait

5 manqué dans son calcul. Mais ie me persuade que tout ce qui vous donne de la difficulté, vient de ce qu’il nomme l’axe de l’hyperbole dans une figure la ligne A Y, & dans l’autre la ligne AN, qui est la mesme, ce qui est véritablement contre l’usage, & qui toutes-

10 fois se peut excuser. Car comme, dans l’hyperbole & aux autres sections coniques, lors qu’elles sont connues, on nomme leur axe la ligne qui rencontre à angles droits les appliquées par ordre, ainsi dans cette ligne courbe, qu’il ne considere pas encore comme

i5 une hyperbole, mais comme une courbe dont il cherche la nature, il a pu appeller son axe la ligne A N ou A Y, pour ce qu’il y applique par ordre les lignes LM & YX, qui la rencontrent à angles droits. Et cela n’empesche pas que, par après, lors qu’il reconnoist que

20 cette ligne courbe est vne hyperbole, dont AL eft vn diamètre auquel XL eft appliquée par ordre, il n’ait raifon de dire que A M eft fon cofté trauerfant, au regard de ce diamètre A L ; car vous fçauez qu’en vne mefme hyperbole il y a autant de diuers coftez tra-

2 5 uerfans que de diamètres.

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