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CLVIII. — 9 Mars 1639. 527

par Baillet, était en latin, comme toutes les autres. « Ne pouvant y » renvoyer le lecteur, » dit Baillet, « parce quelle n'est pas encore » publique, il est à propos de lu/ en représenter le sens en abrégé a pour des raisons dont on luj laissera ensuite l'examen. »

Je n'ay point de termes pour exprimer la joie que m'a donnée la lettre admirable que vous me fîtes l'honneur de m'écrire au mois d'août dernier^. Elle a tellement augmenté le peu de réputation dont j'étois

5 redevable d'ailleurs & à vous & à M. Reneri, qu'elle a attiré à mon école non feulement plufieurs étudians en Médecine, mais même des Philofophes, des Jurif- confultes, des Théologiens & d'autres Auditeurs étran- gers, pour écouter les leçons publiques & particulières

10 que je fais de la Médecine fuivant les principes de vôtre Philofophie, que j'ay puifez dans vos excellens ouvra- ges, ou appris de la bouche de M"^ Reneri Cela

pouvoit fuffire, ce femble, pour me réhaufler le cou- rage, & pour me faciliter de plus en plus les voyes de

i5 la Nature. Cependant vôtre bonté vous fait faire en- core bien d'autres démarches en ma faveur, & au lieu que vous m'aviez accordé la grâce de vouloir bien me fouffrir à la compagnie de M. Reneri, toutes les fois qu'il vous rendroit vilite, vous me permettez mainte-

10 nant de vous aller voir feul à caufe de fes fréquentes indifpofitions. J'efpére profiter de mapermifTion dans cette fémaine qui finira nos vacances : & fi je ne vous fuis point à charge, je pafTeray deux ou trois jours prés de vous, afin de pouvoir vous confulter fur divers

2 5 defTeins que je me fuis propofez etc.

a. En réponse à la lettre CXXXVI, p, 3o5 ci-avant. Voir p. 3o6 la lettre CXXXVII, dont le prolégomène est à rectifier, puisque nous voyons ici que Descartes avait directement répondu à Regius.

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