Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée
20
III, 196
Correspondance.

ou moindre, selon que l'angle CAN est, ou de 120 degrés, ou plus aigu, ou plus obtus ; non pource qu'elle est composée de celle des deux autres mouvements, mais en tant qu'elle doit accompagner la détermination composée, et s'accommoder à elle. Au lieu qu'en son second sens, qui est le mien, en la figure de la page 20[1], il n'y a que la vitesse du mouvement qui se compose : à savoir, elle se compose de celle qu'avait la balle en venant d'A vers B (car elle dure encore de B vers D) et de celle que la raquette qui la pousse au point B lui ajoute. De façon que c'est ici la vitesse seule qui suit les lois de la composition, et non pas la détermination, laquelle est obligée de changer en diverses façons, selon qu'il est requis afin qu'elle s'accommode à la vitesse. Et la force de ma démonstration consiste en cela, que j'insère quelle doit être la détermination, de ce qu'elle ne saurait se trouver autre que telle que je l'explique, pour se rapporter à la vitesse, ou pour mieux dire à la force qui la commence en B. Mais son paralogisme consiste en ce qu'il conclut, touchant la composition de la vitesse, après n'avoir rien prouvé que touchant la composition de la détermination, nommant l'une et l'autre composition du mouvement.

Et il continue ce Paralogisme jusques à la fin, où il conclut que le mouvement composé sur BI (c'est à

  1. De la Dioptrique. Nous reproduisons ici la figure que donne Clerselier ; III, 185, et à laquelle il renvoie en ce passage.