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492 Correspondance. n. 443-444-

fupplie très humblement de me permettre de ne plus efcrire iufques à Pafques; cela s'entend s'il n'inter- uient aucune chofe qui foit preffee ; & ie vous prie auffy de ne laiffer pas cependant de m'enuoyer les lettres | qui me feront adrefTées; & celles qu'il vous 5 plaira de m'efcrire feront toufiours les très bien ve- nues. Et affin que ie ne femble pas icy négliger la charité dont vous m'obligez, en ce que vous craignez que ie ne fois malade, lorfque vous eftes long tems fans receuoir de mes lettres, ie vous promets que, s'il '<> m'arriue en cela quelque chofe d'humain, i'auray foin que vous en foyez incontinent auerti, ou par moy ou par d'autres. Et ainfy, pendant que vous n'aurez point de mes nouuelles, vous croyrez toufiours, s'il vous plaifl, que ie vy, que ie fuis fain, que ie philofophe, i5 & que ie fuis paffionnement,

Mon R" Père,

Voftre très humble & très affedionné feruiteur, descartes.

du 9 lanuier 1639.

I après ne] vous aj. — i3 d'autres] quelqu'autre. — 16 après paflionnement] tout le reste omis.

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