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466 Correspondance. ii, 428.

Pour l'air qui eft preflé dans vn Balon auec vne Si- ringue, il ne dénient pas dur pour cela, bien qu'il rende le Balon plus dur; mais il faut penfer que les parties de cet air, qui différent de la Matière fubtile, & qui feules font enfermées dans le Balon, à caufe 5 qu elles ne peuuent paffer par fes pores, eftant pref- fées l'vne contre l'autre, & par ce moyen leurs figures eftant contraintes, elles font comme autant de petits arcs, ou reffors, qui tendent à reprendre leurs figures, & en fuite à occuper plus de place ; d'où vient qu'elles 10 prelTent le Balon de tous coftez, & par ce moyen le rendent dur. Car ce n'eft autre chofe eftre dur, finon eftre tellement difpofé qu'il refifte à l'attouchement, en quelque façon que cela fe faffe ; et l'or n'eft pas fi dur que le fer, encore qu'il foit plus pefant, à caufe i5 que fes parties ne font pas fi fermement jointes.

le n'ay rien dit fur Galilée de fes portées de Canon qu'il réduit en tables", à caufe qu'après auoir defa- prouué toutes les raifons fur lefquelles il les fonde, il m'a femblé qu'elles ne valoient pas feulement le 20 parler.

Vous verrez ce que ie répons à M. de Beaune^; mais ie croy qu'il n'eft point à propos que d'autres le voyent, au moins de ceux qui pourroient eftre de l'hu- meur de (Roberual). 25

le ne reconnois aucune Inertie ou tardiueté natu- relle dans les cors, non plus que M. Mydorge, et

9 arcs] ares. — 25 (Roberual)] N.

a. Dialogo délie Nuove Scien:{e, giornata quarta, prop. XIII.

b. Lettre perdue. — Cf. plus haut, p. 488, 1. 9, à p. 489, 1. 6.

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