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III. 193.
Correspondance.

jours plus librement a ceux à qui ils doivent déjà, qu'ils ne font à d'autres, et ainsi vous étant déjà très obligé, je me veux obliger à vous encore davantage, en vous suppliant de voir les pièces d'un petit procès de Mathématique que j'ai contre Monsieur de Fermat, et d'en juger, non point en me favorisant, mais tout à fait selon la justice et la vérité. Il est vrai que j'ai aussi à vous prier, outre cela, de faire savoir votre jugement à tous ceux qui en auront ouï parler, et c'est ce que je tiendrai pour une très-grande faveur. La première des pièces que je vous prie de voir, est une Lettre de Monsieur de Fermat au Père Mersenne, où il réfute ma Dioptrique[1]. La seconde est ma réponse à cette Lettre, dont je vous envoie la copie[2]. La troisième est un écrit Latin de Monsieur de Fermat De Maximis et minimis[3], qu'il m'a fait envoyer, pour montrer que j'avais oublié cette matière en ma Géométrie, et aussi qu'il avait une façon pour trouver les tangentes des lignes courbes, meilleure que celle que j'ai donnée. La quatrième est ma réponse à cet écrit[4]. La cinquième est un écrit de quelques amis de Monsieur de Fermat, qui répliquent pour lui à ma réponse[5]. La sixième est ma réponse à ses amis, laquelle je vous envoie en ce paquet, et je vous prie d'en retenir une Copie avant que l'Original leur soit mis entre les mains par le Révérend Père Mersenne[6]. La

  1. Lettre LXXII, t. I, p. 354.
  2. Lettre XCI, t. I, p. 45o.
  3. Reproduit t. L P. 493-495.
  4. Lettre XCIX, t. I, p. 486.
  5. Perdu.
  6. Lettre CX, p. i, ci-avant.