Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/433

Cette page n’a pas encore été corrigée

II. 4«4- CXLVI, — II Octobre i6j8. J99

vne excufe pour ne point payer ; c'eft pourquoy i'ay iugé que ie deuois vous la renuoyer.

Ce que dit Galilée, que les Cors qui defcendent paflent par tous les degrez de vitefTe, ie ne croy point 5 qu'il arriue ainfi ordinairement, mais bien qu'il n'eft pas impoffible qu'il arriue quelquesfois. Et il y a du méconte en l'argument dont fe fert M. F^ pour le réfuter, en ce qu'il dit que acquiritur celeritas, vel in primo injîanti, vel in tempore aliquo determinato ; car ny 10 l'vn ny l'autre n'eft vray, & en termes d'Efcole on peut dire que acquiritur in tempore inadé- quate fumpto. Enfin tout ce qu'il dit des degrez de vitefle du mouuement, fe peut dire en mefme façon des degrez 1 5 de largeur du triangle A B C , & toutes- j fois ie ne croy pas qu'il veuille nier qu'entre le poind A & la ligne BC, toutes les largeurs qui font moindres que B C ne s'y rencontrent.

Vous remarquez fort bien en voftre lettre quelques- 20 vns des Paralogifmes de Galilée ; mais i'ay dit, au commencement de celle-cy, ce que ie penfois de tout fon Liure.

le vous remercie de voftre expérience du Cylindre

de chefne. le n'attribue rien du tout au Vuide, ny à la

25 crainte du Vuide ; & toutesfois ie vous diray que

l'explication de toutes les chofes dont traitte Galilée,

eft fort facile félon mes Principes.

le n'ay encore fceu voir M. B(annius), pour luy

a. Frenicle plutôt que Fermât, qui devait au contraire démontrer rigou- reusement l'assertion de Galilée {Œuvres de F., t. II, p. 267 et suiv. ; lettre à Gassend de 1646).

��� �