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^82 Correspondance. 11,393-393,

introduit trois perfonnes qui ne font autre chofe que louer & exalter fes inuentions chafcun a fon tour, aide fort a faire valoir fa marchandife.

Pa(ge) 12. Il donne deux caufes de ce que les parties d'vn cors continu s'entretienent : l'vne eft la crainte 5 du vuide, l'autre certaine cole ou liaifon qui les tient, ce qu'il explique encore après par le vuide ; & ie les croy toutes deux très faufl'es. Ce qu'il attribue au vuide (pa. i^) ne fe doit attribuer qu'a la pefanteur de l'air; & il eft certain que, fi c'eftoit la crainte du 10 vuide qui empefchaft que deux cors ne fe feparaffent, il n'y auroit aucune force qui fuft capable de les feparer.

La façon qu'il donne pour diftinguer les effets de ces deux caufes (p. i^) ne vaut rien, & ce qu'il fait is dire a Simplicio (p. 16) eft plus vray, l^ (p. 17) l'ob- feruation que les pompes ne tirent point l'eau a plus de 18 brafl'es de hauteur ne fe doit point rappor- ter au vuide, mais ou a la matière des pompes ou a celle de l'eau mefme, qui s'efcoule entre la pompe 20 & I le tuyau, plutoft que s'efleuer plus haut*.

P. 19. Il examine la cole qu'il adioufte auec le vuide pour la liaifon des parties des cors, & il l'attri- bue a d'autres petits vuides qui ne font nullement imaginables. Et ce qu'il dit (p. 22), pour prouuer ^s ces petits vuides, eft vn fophifme ; car l'hexagone qu'il propofe ne laifle rien de vuide en l'efpace par ou il

3 fa marchandile.l ce qu'il mefme à la pefanteur de l'eau qui

veut dire. — 8 après fauffes.] contrebalance celle de l'air. <ij.

Caraj. — i6 & om. — 18 ; 18] — 24 nullement] aucunement, dix-huit. — 21 après haut], ou

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