Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/382

Cette page n’a pas encore été corrigée

548 Correspondance. ii, 4*9-460.

que nos raifonnemens ne nous perfuadent aucune chofe qui foit contraire à ce que Dieu a voulu que nous cruffions, ie croy neantmoins que c'eft appliquer l'Ecriture fainte à vne fin pour laquelle Dieu ne l'a point donnée, & par confequent en abufer, que d'en 5 vouloir tirer la connoiffance des Veritez qui n'appar- tiennent qu'aux Sciences humaines, & qui ne feruent point à noftre falut. Mais peut-eftre auflî que cet Au- theur n'entend point vfer de (la) Bible en ce fens-là,ny mêler les chofes faintes aux profanes ; et en tout 10 le refte fes intentions paroilTent fi bonnes, qu'encore mefme qu'il manquaft en quelque chofe, il ne laifTe pas d'eftre grandement à eflimer. le vous remercie de l'auis I que vous me donnez des médifances de N. ; elles font fi foibles & û mal trouuées, que ie croy 1$ qu'elles luy font plus de tort, en ce qu'elles décou- urent la maladie de fon efprit, qu'elles n'en fçauroient faire à aucun autre. le fuis,

��CXLI.

Descartes a Huygens. [Août i638.]

Texte de Clerselier, tome II, lettre loi, p. 460-462.

« A Monfieur *** », et sans date dans Clerselier. Mais c'est la réponse à la lettre CXXXIII, du 3o juillet i638, p. 282 ci-avant. Elle est donc adressée à Huygens, et a été sûrement écrite en août i63S. Un passage {p. 35 o, l. 2 2-26) ferait croire qu'elle a été écrite après celle du a3 août {cf. p. 3ip, L ag,àp. 3ao, l. 4).

�� �