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��1, 227-"8. CXXXV. — 12 Août i6j8. 297

Sur le j. Il faut de necej/ité que la Lumière &c. Repl. l'accepte voflre diuifion de la Lumière in lucem pour les cors lumineux, & lumen pour les cors tranfparens ; et auffi ce que vous acordez , que lux 5 Jît eau/a luminis. Mais en ce que, pour renuerfer ce que ie vous objede dVne étincelle de feu, vous me répondez feulement par des comparaifons, ie vous ay défia auerty que rarement elles font pro- pres à bien terminer vne difficulté ; et en efiet, comme tant les goûtes de vin qui font au bas de la cuue, que celles qui font au haut, tendent toutes à for|tir par le trou, & s'y meuuent d'elles-mefmes, par leur propre pefanteur, en mefme inftant

1 5 fans aucun moteur externe ; de mefme auffi la goûte d'eau, adjoutée de furcroift au tuyau ABC, ne fait que rompre l'é- quilibre de la première eau ; quoy fait, la pefanteur de l'agrégé de l'eau, fauo-

ao rifée de la fluidité, remue toute cette eau pour la remettre en équilibre ; et partant le mouuement eft toufiours caufé par vn principe interne, auec inclination du mobile, & non par vn moteur, ou caufe efficiente

25 externe. Mais toute la matière fubtile contenue en vne fphere de ^o lieues de demy diamètre, n'a de foy aucun mouuement vers l'œil, & doit efl;re mue par vne caufe externe, à fçauoir par la lu- mière de l'étincelle. Voila donc bien de la diffe-

3o rence en ces comparaifons. D'où ie concluray touf- iours que la matière fubtile n'eftant pas dure

���Correspondance. H.

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