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CXXXIII. — jo Juillet 1658. 28c

de ce que luy-mefme en fuppofe, defireux feule- ment d'entendre s'il vous plairoit l'inllruire, par raifons, de ce qu'il y peut auoir dans la nature de capable a ouurir û aifement les compolitions plus 5 folides & ferrées. le ne fuis pas encore tefmoing de l'expérience, mais tafcheray de l'eflre. Cela puis- ie auerer, qu'il a coupé en vn quart d'heure vne barre de fin acier, forgée exprés, d'vne trenche fi fubtile qu'a peine vn poil de cheual y euft entré;

10 & dit que nous ne fommes iamais fans porter fur nous ce de quoy il faid ce miracle, au moyen du- quel on fçait qu'il s'eft fouuent fauué des plus fortes prifons des Archiducs. Obligez-moy, s'il vous plait, de m'en dire vn peu voftre adiiis, au moins fi vous

i5 elles en train de viure plus que tous les hommes. A moins de cette fcience, i'abufe impudemment de vos heures precieufes, & en tout cas vous en de- mande pardon, demeurant,

Monfieur. . .

20 Au Camp, prés de Berg-op-Zoom, le 30^ de luillet i6j8.

Page 282, 1. 14. — C'était un3 commission dont Huygens avait bien voulu se charger pour Hardy, conseiller au Châtelet de Paris et ami de Descartes, auprès de Heinsius, professeur à l'Université de Leyde et bi- bliothécaire. (Voir plus haut lettre CXXIII, p. i5i, 1. 6). Comme Golius, un autre professeur de Leyde, Hardy était à la fois mathématicien et orientaliste, ce qui explique sa demande de livres arabes. Voici la lettre écrite par Huygens à Heinsius, sur la prière de Descartes :

« Huygens Heinsio, Noordgeest. » Nobilissime Domine, » Rogat me subtilis, neque, ut opinor, facile subvertendae philosophiae

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