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2IO Correspondance. i, an-an.

l'homme par fa raifon découure beaucoup de veritez, vous inferiez qu'il n'a donc point de raifon, de fa na- ture, ou que fa raifon n'eft pas comprife en cette défi- nition, &c. Mais pour nous accorder, ie veux bien vous dire que ie n'ay ny definy, ny mefme parlé en 5 aucune façon de ce ie ne fçay quoy que vous nommez peut-eflre du nom de Lumière, & que vous fupofez eftre dans le Soleil, outre fon mouuement ou fon adion; car pouuant demonftrer par cette adion tous les phainomenes de la nature touchant la Lumière, ie 10 n'ay pas befoin d'y rien confiderer dauantage ; et ie ne veux point auffi m'amufer à réfuter ce que les autres y fupofent de plus, fuiuant ce que i'ay dit à la fin du premier difcours des Météores. Quant à ce que vous adjoutez d'vn ejîre relatif, d'vn ejîre potentiel, & d'vn i5 aéîe ou forme abfolué) ie fçay bien qu'on me dira dans l'Ecole que la Lumière eft vn eftre plus réel que l'adion ou le mouuement; mais ie meriterois d'eftre enuoyé à l'école, comme ceux qui faillent en jouant au trique- trac, fi j'a|uoùois qu'on pûft le prouuer. ao

2. Déplus, il ne fuffit pas &c.

Resp. Il faut, dites-vous, que la matière fubti le fait miie par les corps lumineux, en tant que lumineux, c'eft à dire, félon moy, en tant qu'ils ont en eux quelque adion ou mouuement. D'oii s'enfuit &c. Nego confe- 25 quentiam, tout de mefme qu'en l'article précèdent.

j . Le Soleil, & vne étincelle &c.

Resp. Afin que ie renuerfe mieux tout ce qui eft en cet article, ie commenceray à y répondre par la fin, où vous dites : donc le mouuement de la matière fubtile (c'eft 3o à dire : lumen quod ejî in aère) n'ejl pas la Lumière des

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