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1, 307-ao8. CXXVII. — ij Juillet 1638. 205

qu'il n'eft pas fçauant; & quand on dit qu'il tient tel rang dans les Eftats, non comme Conte d'vn tel lieu, mais comme Baron d'vn tel, ce feroit à dire qu'il n'eft ny Conte ny Baron. Et ie ne fçache en noftre langue 5 aucun mot que celuy de comme, dont i'euffe pu vfer en l'endroit que vous citez, page 2 ^6, pour lignifier l'iden- tité, ou pour joindre prœdicatum cum fubieéio, (i'vfe icy librement des termes de l'Ecole, afin que vous ne iugiez pas que ie les méprife); mais vous n'auez pas

10 cité tout le paffage, qui eft tel : Et conceuant la nature

de la Lumière telle que ie l'ay décrite en la Dioptrique, à

fçauoir comme l'aéîion ou le mouuement, &c. Ce qui

fignifie en bon françois, ce me femble, qu'il faut con-

ceuoir que la Lumière eft l'adion ou le mouuement,

1 5 & non quajî l'aéîion^ &c.

6. Page 5o de la Dioptrique, parlant &c,

Resp. La Lumière, c'eft à dire lux^ eft vn mouuement I ou vne adion dans le corps lumineux, & elle tend à caufer quelque mouuement dans les corps tranfparens,

20 à fçauoir lumen. Donc lux eft première que lumen. Concedo totum. Mais quand vous adjoutez : &par confe- quenî la Lumière ne fera pas le mouuement, encore que ie ne die point abfolument qu'elle eft le mouuement, toutesfois nego confequentiam ; car vn mouuement peut

2 5 bien eftre caufé par vn autre, & il n'y a rien de plus ordinaire en la nature.

7. Finalement, page 5, &c.

Resp. l'admire que vous alléguiez les pages 4 & 5,

afin de prouuer que le mouuement des corps lumineux

3o ne peut pafler iufqu'à nos yeux, qu'il n'y paffe quelque

chofe de rnateriel qui forte de ces corps. Car ie ne fais

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