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202 Correspondance. i, 205.

eflais des termes qui ne font connus que par les dodes, ce n eft pas à dire que ie les defaprouue, mais feulement que i'ay defiré de me faire entendre aufli par les autres. Puis au bout du comte, ce n'eft point à moy à choifir les armes auec lefquelles on doit mat- 5 taquer, mais feulement à tafcher de me deffendre. Et, pour ce faire, ie répondray icy à chacun de vos articles feparement.

Obiection. I. Donc, en la page i5g &c.

Resp. I . Le mefme que i'ay mis touchant la Lumière, 10 en cette page 159, eft encore plus clairement en la page 6, ligne 27, & ne me femble rien contenir qui foit obfcur ou ambigu.

En la page 4 &c.

Resp. En ce que i'ay dit icy que la Lumière paffe vers 1 5 nos yeux par l'entremife de l'air ou des autres corps tranfparens, on doit entendre, par ces corps, ce que ie nomme bien-toft après la matière fubtile qui eft dans leurs pores; ainfi que, lors qu'on dit que quelqu'vn fe mouille les cheueux d'vne éponge, ou qu'il fe laue 20 auec vne feruiette, on entend parler de la liqueur dont a efté moiiillée cette feruiette ou cette éponge, & non de leur propre matière, ou forme, ou fubftance.

En quoy toutesfois on ne peut pas m'acufer d'auoir parlé improprement; car outre que i'ay dit, en la page 25 199, que tout corps inuifible & impalpable fe nomme air (à fçauoir en fa plus ample fignification), il faut remarquer que le paffage que vous citez eft tout au commencement du liure, page 4, en vn lieu où ie n'a- uois encore eu aucune occafion de nommer la matière 30 fubtile, ny aucun befoin de la diftinguer de l'air & des

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