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fautes; comme lors qu'ils fupofent mal la paralaxe, l'obli- quité de l'Eclyptique, &c^. A quoy ie répons que ces cho I fes-là ne fe comprennent iamais entre cette forte de fupofitions ou hypothefes dont i'ay parlé; &que 5 ie les ay clairement defignées, en difant qu'on en peut tirer des confequences tres-vrayes & très ajjfurées, encore qu'elles /oient faujfes ou incertaines. Car la. paralaxe, ou \ obliquité de l'Eclyptique., &c. , ne peuuent eftre fupofées comme fauffes ou incertaines, mais feulement comme

lo vrayes; au lieu que l'Equateur, le Zodiaque, les Epi- cicles & autres tels cercles, font ordinairement fu- pofez comme faux, & la mobilité de la terre comme incertaine, & on ne laifle pas pour cela d'en déduire des chofes tres-vrayes.

i5 Enfin vous dites qu'z7 n'y a rien de Ji ayfé que d'à- jujler quelque caufe à vn effet". Mais encore qu'il y ait véritablement plufieurs effets aufquels il efl ayfé d'a- jufter diuerfes caufes, vne à chacun, il n'eft pas tou- tesfois fi ayfé d'en ajufter vne mefme à plufieurs dif-

20 ferens, fi elle n'eft la vraye dont ils procèdent; mefme il y en a fouuent qui font tels, que c'eft aflez prouuer quelle eft leur vraye caufe, que d'en donner vne dont ils puiffent clairement eftre déduits; & ie pretens que tous ceux dont i'ay parlé font de ce nombre. Car fi

2 5 l'on confidere qu'en tout ce qu'on a fait iufqu'à pre- fent en la Phyfique, on a feulement tafché d'imaginer quelques caufes par lefquelles on pûft expliquer les

3 cette forte] ces fortes {Inst.).

a. Cf. t. I, p. 538, 1. 16-21.

b. Diopt., p. 3.

c. Tome I, p. 539, !• 'O'i '•

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