Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/226

Cette page n’a pas encore été corrigée

finon qu’il ne s’eft principalement eftendu que fur ce que i’ay écrit de l’Exiftence de Dieu, i’auois refolu de faire vn eflay de raillerie en luy répondant ; mais pour- ce que cette matière eft trop ferie\]fe pour la mefler par- my des mocqueries, il en fera quittq à meilleur mar- 5 ché. le fçay que ce qui fait que M. (Fermât)* l’eftime, eft feulement que la matière qu’il traitte luy agrée ; mais ie vous afTure que ie les eftime fort peu, & l’vn & l’autre. Pour les Eftrangers, Fromondus, de Louuain, m’a fait diuerfes objeftions affez amples; & vn autre, 10 nommé Plempius% qui eft ProfefTeur en Médecine, m’en a enuoyé touchant le mouuemertt du Cœur, qui, ie croy , contiennent tout ce qu’on me pouuoit objeder fur cette matière. De plus, vn autre, auifi de Louuain, qui n’a point voulu | mettre fon nom, mais qui, entre nous, 1 5 eft lefuite’*, m’en a enuoyé touchant les couleurs de l’Arc-en-Ciel. Enfin quelqu’autre de la Haye^ m’en a enuoyé touchant diuerfes matières : c’eft tout ce que i’en ay receu iufques à prefent. I’ay beaucoup d’obli- gation à M. d’Igby de ce qu’il parle fi auantageufe- 20 ment pour moy, comme vous me mandez; mais ie vous assure que i’aime beaucoup mieux me vanger de ceux qui médifent de moy, en me mocquant d’eux, qu’en les battant; car il m’est plus commode de rire que de me fâcher. 25

I fmon] n’eût efté (Iitst.). — ne et que barrés [id.). — 6 (Fermât)] N.

a. Voir p. 32-33 ci-avant, éclaircissement.

b. Lettre LXXXVI du i3 sept. 163;. t. I, p. 402.

c. Lettres C et CXV, t. L p. 496, et t. H, p. 52.

d. Ciermans. Lettre CXVL P- 55.

e. Lettre CIV, t. I, p. 5 11.