Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/217

Cette page n’a pas encore été corrigée

m, 34I-34Î. CXXVI. — 29 Juin i6j8. i8j

contées. Si bien qu'il ne refte que la quatriefme toute feule a confiderer, & elle a defia eflé fi bien refutée par I M'" de la Broffe, qu'il n'efl pas befoin d'y rien adioufler : car, de 5 ou 6 fautes qu'il y remarque, la 5 moindre ell fuffifante pour faire voir que le raifonne- ment de cet autheur ne vaut rien du tout. Et i'eu grand tort l'année pafTée, en voyant cete réfutation de M"" de la Broffe fans auoir vu le liure qu'il refutoit, de ne la pas approuuer^. Mais la feule raifon qui m'en

10 empefcha fut que ie ne pouuois m'imaginer que les chofes qu'il reprenoit fuffent fi abfurdes qu'il les repre- fentoit; & ie me perfuadois qu'il exaggeroit feulement quelques omiffions ou fautes commifes par inaduer- tance, & qu'il ne touchoit point aux principales rai-

i5 fons de l'autheur; mais ie voy maintenant que ces principales raifons, que ie fuppofois deuoir eflre en ce beau liure, ne s'y trouuent point. Et bien que i'aye vu beaucoup de quadratures du cercle, de mouuemens perpétuels, & d'autres telles demonflrations preten-

20 dues qui efloient fauffes, ie puis toutefois dire auec vérité que ie n'ay iamais vu tant d'erreurs iointes enfemble en vne feule propofition. Dans les paralo- gifmes des autres, on a couftume de ne rien rencontrer a l'abord qui ne femble vray, en forte qu'on a de la

25 peine a remarquer, entre beaucoup de veritez, quelque petit meflange de fauffeté, qui eft caufe que la conclu- fion n'efl pas vraye ; mais icy, tout au contraire, on a de la peine a remarquer aucune vérité fur laquelle cet

17 ce] fon.

a. Voir tome I, p. 391, 1. 27,

�� �