111,336. CXXVI. — 29 Juin i6j6. 175
lettres que M' de Fermât vous a efcrites^; & première- ment, pour ce qu'il dit auoir trouué des paroles plus aigres en mon premier papier qu'il n'en auoit attendu, ie le fupplie tres-humblement de m'excufer, & de 5 penfer que ie ne le connoiflbis point, mais que, fon De maximis me venant en forme de cartel de celuy qui auoit défia tafché de réfuter ma Dioptrique auant mefme qu'elle fuft publiée, comme pour l'étouffer auant fa naiffance, en ayant eu vn exemplaire que ie n'auois
10 pas enuoyé en France pour ce fuiet, il me femble que ie ne pouuois luy refpondre auec des paroles plus douces que i'ay fait, fans tefmoigner quelque lafcheté ou quelque foibleffe. Et comme ceux qui fe deguifent au carnaual ne s'offencent point qu'on ferie du mafque
1 5 qu'ils portent & qu'on ne les falue pas lorfqu'ils paf- fent par la rue, ainfy qu'on feroit s'ils eftoient en leurs habits accouftumez, il ne doit pas, ce me femble, trouuer mauuais que i'aye refpondu a fon efcrit tout autrement que ie n'aurois fait a fa perfonne, laquelle
20 i'eftime & honore comme fon mérite m'y oblige. Il eft vray que ie m'eftonne extrêmement, non pas de ce qu'il approuue les raifons de M'^ de Pafcal & de Roberual, car la ciuilité ne luy permet pas de faire autrement, & en eflfed ie ne fçache point qu'on en puft donner
25 de meilleures pour le fuiet, mais de ce que, n'y en adiouftant aucunes autres, il veut fuppofer que celles
10 pas] point. — 22 de ont. av. Pakal.
a. Lettre perdue, écrite probablement en mai i638, lorsque Fermât eut, pour la première fois, communication de la lettre XCIX de Descartes (t. I, p. 486).
b. Voir 1. 1, p. 354-355.
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