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in, 3ao-3ïi. CXX. — Avril i6j8. iij

méfient de raifonner, ne doiuent point ignorer cette condition, qui efl de la pure Logique, laquelle il fup- pofe eflre connue par ceux qui liront fon Traitté; au- trement il les renuoye aux écoles, pour y apprendre 5 à raifonner, & les auertit qu'ils ne fe méfient point de reprendre fes Efcrits, qu'ils n'entendent bien la Lo- gique & le fujet dont il traitte.

Pour changer de difcours, nous auons lu affez at- tentiuement le Liure de Monfieur Defcartes, qui con-

lo tient quatre traittez, defquels le premier fe peut attribuer à la Logique, le fécond eft méfié de Phyfique & de Géométrie, le troifiéme eft prefque purement Phyfique, & le quatrième eft purement Géométrique. Dans les trois premiers, il déduit affez clairement fes

i5 opinions particulières, fur lé fujet de chacun; fi elles font vrayes ou non, celuy-là le fçait qui fçait tout. Quant à nous, nous n'auons aucunes demonftrations, ny pour ny contre, ny peut-eftre l'Autheur mefme, lequel fe trouueroit bien empefché, à ce que nous

20 croyons, s'il luy falloit demonftrer ce qu'il met en auant ; car il | pourroit trouuer que ce qui paffe pour principe à fon fens, pour fonder fes raifonnemens, fembleroit fort douteux au fens des autres ; aufli femble-t-il s'en foucier fort peu, fe contentant d'eftre

2 5 fatisfait foy-mefme; en quoy il n'y a rien que d'hu- main, & qu'vn père ne faffe paroiftre tous les iours enuers fes enfans. Ce ne feroit pas peu, fi ce qu'il dit pouuoit feruir comme d'hypothefes, defquelles on puft tirer des conclufions qui s'accordaffent aux expe-

3o riences ; car en ce cas l'vtilité n'en feroit pas petite. Dans le quatrième traitté nous luy marquerons vne

Correspondance. II. i$

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