Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/146

Cette page n’a pas encore été corrigée

112

��Correspondance.

��m, 3i9-3jo.

��coniques, mais encore aux lignes droites fans fe feruir d'aucune propriété fpecifique. Nous laiiTons à iuger des confequences qui fe peuuent tirer d'vn rai- fonnement fi imparfait, contraire non feulement à la Méthode dont efl queftion, mais aufTi aux règles vni- uerfelles de raifonner en toutes fortes de fujets. Le raifonnement ell comme s'enfuit. Ayant fuppofé la conftrudion de la fig(ure) comme cy-deuant, il dit* Major ejî proportio CD ad DI, quam BC ad 01, quia punéïum O ejl extra hyperbolen; cette propriété, de la

plus grande raifon de la ligne CD à la ligne DI que de la ligne BC à la ligne O I, outre qu'elle ne feroit pas vraye fi le point O efloit pris de l'autre part du point B, qui efl vne faute pareille à la première , ne con | uient pas à l'hyperbole feule, mais auffi à la parabole & à l'ellipfe, & de plus aux lignes droites B E & CE, quand il n'y auroit ny parabole ny ellypfe, ny hyper- bole; partant par cette propriété fi vniuerfelle, ainli employée fans autres plus fpecifiques, il eil impoffible de trouuer les tangentes de l'hyperbole, qui dé- pendent de la nature et des proprietez fpecifiques d'icelle. Si quelqu'vn vouloit dire qu'au moins la Méthode feroit défeftueufe, en ce que l'Autheur n'auertit point qu'il faut raifonner par des proprietez fpecifiques, nous luy répondons que ceux qui fe

a. Voir plus haut, p. 7, 1. 17-21.

���10

��i5

��20

��25

��3o

�� �