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111, 3i5-3i6. CXX. — Avril i6j8. 107

iufques à la circonférence du cercle, mais outre la circonférence, quoy qu'elle fe termine en vn point d'icelle circonférence. De dire auffi que par la plus grande ligne, il entend celle qui ne rencontre la pa-

5 rabole qu'en vn point, c'eft fe contredire, puifque ce n'eft pas la plus grande ligne : et en tout cas c'eft abufer du mot de plus grande, affignant pour icelle la touchante, laquelle Monfieur de Fermât a trouuée par vn raifonnement propre à ce faire, comme il paroift

10 par fon Efcrit. Et ainfi pour faire paroiftre que Mon- fieur de Fermât auroit tort, Monfieur Defcartes fabri- queroit vn raifonnement à fa mode, voulant faire croire que ce feroit le raifonnement de Monfieur de Fermât; ce qui ne fe peut attribuer qu'au défaut de

i5 connoifiTance de Monfieur Defcartes, touchant la Mé- thode dont eft queftion; | car nous ne voulons pas foupçonner fa mauuaife foy ; partant nous defirerions qu'il confideraft la Méthode de plus prés, & il verroit que, pour trouuer la plus grande, Monfieur de Fermât

2o a employé le raifonnement propre pour la plus grande ; & que pour trouuer les touchantes, il a em- ployé le raifonnement propre pour les touchantes, n abufant pas du mot de plus grande pour celuy de touchante, ainfi que feroit Monfieur Defcartes en

a 5 cette occafion, fi par la plus grande il entendoit celle qui ne rencontre la parabole qu'en vn point.

La féconde objedion de Monfieur Defcartes eft contre la Méthode par laquelle Monfieur de Fermât trouue les touchantes des lignes courbes, & particu-

3o lierement contre l'exemple qu'il en donne en la para- bole, duquel Monfieur Defcartes auoit dit par fon

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