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Page 570, l. 26. — François du Soucy, sieur du Gerzan, romancier et philosophe hermétique, que Balzac appelle ici Clitophon, soit en souvenir du roman grec le plus ancien, Les Amours de Clitophon et de Leucippe, d’Achille Tatius ;

Clitophon a le pas par droit d’antiquité

dira Lafontaine (t. IX, p. 25, édit. Régnier), soit par allusion à un ancien philosophe du même nom, personnage d’un dialogue apocryphe de Platon. Justement Gerzan venait de publier L’histoire africaine de Cleomede et de Sophonisbe (Paris, 1627-1628, 3 vol. in-8). Il publiera ensuite un Sommaire de la medecine chymique (Paris, 1632, in-8), et surtout, beaucoup plus tard, Le grand or potable des anciens philosophes (Paris, 1653, in-12), c’est-à-dire un moyen infaillible de prolonger la vie, dont il se vantait d’avoir éprouvé l’efficacité sur lui-même.

LETTRE XIII, page 69, lignes 3-5.

Rapprocher de cette promesse ou de cette espérance ce que Pierre Borel, dans son Compendium Vitæ R. Cartesii, 1653, rapporte de Descartes, sur la foi de Villebressieu : « audiuique a D. Brcssiæo Ferrerium ejus (i. e. Cartesii) ductu fecisse conspicillum hyperbolicum optimum, quo etiam plantularum folia magna e tribus leucis cernerentur. » (p. 31 de la 2e édit., 1676).

Pour les autres merveilles que rapporte Borel, voir p. 211-212, éclaircissement.

Voir aussi l’incrédulité avec laquelle Descartes accueille une semblable promesse, faite par Hortensius (lettres du 28 oct. et du 1er nov. 1635, p. 327, l. 11 et 12, et p. 330-331).

LETTRE XV, pages 76-82.

On voit dans une lettre que Mersenne écrivit à Peiresc, en lui envoyant son Harmonie universelle (lettre non datée, mais qui est de 1636 ou 1637), que lui-même a eu aussi son projet de langue universelle :

« Ie me suis imaginé vne sorte d’escripture et vn certain idiome vniuersel qui vous pourroit seruir…, en dressant vn alphabet qui contient tous les idiomes possibles, et toutes les dictions qui peuuent seruir a exprimer chasque chose en telle langue qu’on voudra. Il a ceste proprieté que sa seule lecture peut tellement enseigner la Philosophie accomodée a son ordre, qu’on ne peut l’oublier, ou, si on l’oublie, qu’on peut la restablir sans l’aydc d’aulcun ; mais parce qu’il suppose l’instruction