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agréable & fait de bon efprit* . Pour le premier il ne peut pas eftre mauuais, fi nous en retranchons les paroles d'aigreur; car la caufe de Monfieur de Beaugrand eft tout à fait déplorée. le luy écriuis les mefmes raifons 5 de voftre imprimé à luy-mefme, dés qu'il m'euft enuoyé fon Liure a .
I'attens la faueur que vous me faites efperer de voir par voftre moyen les autres liures de Monfieur Defc^rtes, & le liure de Galilée De motu b . le fuis,
■o Mon R. P.
Voftre tres-humble feruiteur, fermât.
Page 355, 1. 5. — Baillet donne à ce sujet deux versions différentes, sans indiquer sa source pour la première qui paraît bien invraisemblable :
i° « L'imprimeur de Leyde avoit procuré par ses longueurs de l'exer-
« cice à la patience, je ne dis pas de M. Descartes, mais des Mathémati-
» ciens de Paris, à qui le P. Mersenne avoit donné avis de l'impression
» de ses Essais dés le commencement de l'an i636. La seule Dioptrique
r> avoit gémi plus d'un an sous la presse (Clers., II, 5i6). M. de Beau-
» grand, l'un des plus curieux et des plus impatiens, avoit aposté quel-
» qu'un à Leyde pour luy en envoyer les feuilles à mesure qu'on les
» imprimoit. Par ce moyen il se trouva pourvu d'un exemplaire avant que
» M. Descartes eût eu la commodité d'en faire tenir à ses amis du premier
» ordre (Clers., III, 336). M. de Beaugrand l'ayant parcouru se hâta de
» l'envoyer à Toulouse par la voye de Bourdeaux, pour le faire lire à
» M. de Fermât, Conseiller au Parlement de Languedoc, qui avoit témoi-
» gné une passion plus qu'ordinaire pour voir ce qui viendroit de la
» plume de M. Descartes (?). Le P. Mersenne ayant sçû ce qu'avoit fait
» M. de Beaugrand écrivit à M. de Fermât, pour luy faire connoitre les
» intentions de M. Descartes à l'égard de ceux qui liroient ses ouvrages,
a. Ioannis de Beaugrand Régi Francice Domui Regnoque ac cerario sanctiori a consiliis secretisque Geostatice, seu de vario pondère gravium secundum varia a terrœ (centro) intervalla, Dissertatio mathematica (Parisiis, apud Tussanum Du Bray, i636), 27 pages in-folio. La dédicace, à Richelieu, est du 20 avril 1 636, et le privilège de mai i636.
b. Voir plus haut page 340, not. a. Cependant il s'agit peut-être ici des Discorsi de 1 638, en cours d'impression chez les Elzcvicrs.
Correspondance. I. 46
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