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à des lettres de celui-ci que l’on connaît maintenant ; et peut-être en est-il de même des lettres C et CXIV, qui se trouvent si voisines des précédentes. Un des trois fragments, le dernier, est aussi une lettre à Huygens, du 12 novembre 1640, et peut-être avec lui les deux autres, ou au moins l’un des deux. La lettre XCIX paraît adressée à Plempius. Nous n’aurions donc que les lettres CIII (où il y en a probablement jusqu’à trois en une seule), CXVII et CXVIII, plus un fragment ou deux, sans date comme sans nom de destinataire.

Tel est le bilan de ce second volume, si précieux pour nous à cause des deux séries C et B du milieu, LXI-XCVIII et XXV-LX, qui forment ensemble un tout, non pas complet, sans doute, mais cependant compact et solide, dont les éléments se suivent bien et se tiennent. La série A, quoique moins bien ordonnée, se compose encore de parties dont on peut déterminer la destination et la date. Enfin quoique la série D soit la plus défectueuse des quatre, et n’offre d’abord que confusion et obscurité, nous avons vu qu’il n’était pas tout à fait impossible de s’y reconnaître.

Volume III.

Le troisième volume parut tard, en 1667, dix ans après le premier. Il se compose, pour la majeure partie, de questions scientifiques : Clerselier en prévient le lecteur avec ce titre explicite : Lettres de Mr Descartes, où il répond à pluſieurs difficultez qui luy ont eſté propoſées sur la Dioptrique, la Geometrie, & ſur plusieurs autres ſujets.

La Préface de ce troisième volume (écrite en 1666, puisque l’achevé d’imprimer est du 7 septembre 1666), est à rapprocher de celle que Clerselier avait déjà mise deux ans plus tôt en tête du Traité de l’Homme, 1664. Toutes deux sont nettement apologétiques. La philosophie de Descartes, sinon sa personne même, était attaquée : Clerselier les défend. En 1664, il proteste contre le reproche d’irréligion et publie la