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290 Correspondance.

antérieurement acquis, développé par Galilée dans son dialogue des Mas* simi Sistemi, que contre l'exactitude des expériences invoquées pour le vérifier. Théoriquement, en effet, il faut tenir compte de la résistance du milieu : nous avons déjà vu (note de la page y5) comment cette considé- ration avait écarté Descartes de la voie où il s'était d'abord engagé, tandis que Galilée l'avait heureusement poursuivie jusqu'au bout.

Page 288, 1. 5. — Probablement Ismaël Boulliau qui, en 1639, fit imprimer à Amsterdam, chez les Blaeu, son ouvrage anonyme : Philolai sive dissertationis de vero mundi systemate libri IV, et publia plus tard sous son nom YAstronomia philolaica (Paris, Siméon Piget, 1645). Dans une lettre à Gassend, datée de Paris le 21 juin i633, il se déclare nette- ment pour Galilée et se refuse à admettre qu'il puisse être condamné : « Nunquam persuasum habeo Papam ad ea qua; ad Fidem non perti- » nent, clauium potentiam extendere velle. » (Gass. Op., VI, 412). — Ce- pendant, en dehors de Boulliau, on peut penser soità Mersenne lui-même, soit à Campanella (voir ci-après la dernière note sur la lettre LXI), soit encore à Wendelin (voir Monchamp, Galilée et la Belgique, Saint-Trond, 1892, p. 1 63 et suiv.). Ce dernier avait écrit à Mersenne le i5 juin i633 tBibl.nat.fr. n. a. Ô2o5,p.2o) :«Casterùm cum eodem illo pâtre » [Linns] » simul hoc agebam cuius non sine horrore admonuisti nos heri, dum » Galilaei tantum non perniciem suggessisti (et is propter solam istam » opinionem tantum periculi inuenit?). Loxiam meum denuô ac in tri- » plum auctiorem proditurum ostendebam obseruationibus longe pluri- » bus, ijsque antiquissimis instructiorem, obiterque de Motu Telluris » (cuius me assertorem professus semper sum etiam coram Eminentis- » simo Cardinali de Balneo) verba faciebam, confirmando ex ipsis Sacris » sacras linguse disertis oraculis, nisi et festinatio discessus et simul Gali- » lœi recordatio me râpèrent, tibi antequam quidquam edam, hîc com- » municandis. »

Page 288, 1. 9. — Le texte complet de cette patente, dont Descartes donnera dans sa lettre à Mersenne, du 14 août 1634, un extrait plus étendu, a été édité par l'abbé G. Monchamp (Notification de la condam- nation de Galilée, datée de Liège, 20 septembre i633, publiée par le nonce de Cologne dans les pays rhénans et la Basse- Allemagne, Cologne et S'-Trond, 1893, p. 14-18). Ce nonce s'appelait Pierre-Louis Carafa, évêque de Tricarico.

Page 288, 1. 16. — Boulliau écrivit de même à Mersenne, le 16 déc. 1644, à propos de VAntiphilolaus de Chiaramonti (Césène, 1643) : « I'ay » esté estonné de ce qu'il allègue contre moy vne bulle dont iamais on » n'a ouy parler en France, que Messieurs les Nonces du Saint-Siège » n'ont point signifiée a Messieurs nos Prélats ny a la Faculté de Theo- » logie. le ne sçay ce que c'est; peut estre que la chose regarde particu- » lierement l'Italie et non toute la Chrestienté, puisque de la part du » Saint-Siège on n'en a point eu de notification ; sans doubte qu'on

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