Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/375

Cette page n’a pas encore été corrigée

h,î 4 6. XL VI. — Nov. ou Dec. 16p. 261

senne ait communiqué sans retard à Descartes ce qu'il en tira sur le mouvement de la chute des corps, Descartes ne put guère répondre avant novembre ou décembre. Il ne semble pas qu'on puisse retarder beaucoup plus une lettre où reviennent (p. 262, l. ij et p. 2 63, l. 1) des sujets touchés dans la lettre XL V.

Mon Reuerend Père,

Vous iugerez, fans doute, que ie fuis négligent à vous faire réponfe; mais ie vous diray que vos der- nières ont demeuré quelque temps à Amfterdam,

5 pour attendre celuy à qui vous les addreffiez, qui eftoit abfent, & ainfi ie n'ay pu les receuoir plutoft. le feray bien aife de fçauoir lequel c'efl: de Meffieurs les F.* qui vous a efté demander de mes nouuelles, car il y en a plufieurs de ce nom.

10 Pour ce que vous me mandez du calcul que fait Galilée*, de la viteffe que fe meuuent les cors qui delcendent, il ne fe rapporte aucunement à ma Phi- lofophie, félon laquelle deux globes de plomb, par exemple, l'vn d'vne Hure, & l'autre de cent liures, n'au-

i5 ront pas mefme raifon entr'eux, que deux de bois, l'vn aufli d'vne liure, & l'autre de cent liures, ny mefme que deux auffi de plomb, l'vn de deux liures, & l'autre de deux cens liures, qui font des chofes qu'il ne dif- tingue point, ce qui me fait croire qu'il ne peut auoir

ao atteint la vérité.

Mais ie voudrois bien fçauoir ce qu'il écrit du flux & reflux de la mer ; car c'eft vne des chofes qui m'a donné le plus de peine à trouuer; & quoy que ie penfe en eftre venu à bout a , il y a toutesfois des cir-

»5 confiances dont ie ne fuis pas éclaircy.

a. Le Monde, c. 8 : du flux et du reflux de la mer.

�� �