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XL. — 2 Février 1632. 241

A Monfieur

Monûeur Golius

Profeffeur aus Mathématiques

& aus langues Orientales

a Leyden.

��Page 239, 1. 6. — La rédaction, tout à fait différente, que Clerselier donne à partir de cet endroit, se rapporte à une autre figure que celle de l'autographe. Nous la restituons ci-contre, en complétant celle de Clerselier, où manquent les lignes 3 G 3, E F, I H, et où la ligne inférieure ne porte aucun chiffre.

La description de l'instrument de Vitellion, dont Descartes parle plus loin dans sa pre- mière rédaction, se trouve au livre II, prop. i, de cet auteur. La partie essentielle en est un cercle gradué, maintenu verticalement dans le liquide qui en affleure le diamètre hori- zontal. Mais les dispositifs accessoires sont d'un maniement très incommode. Au reste cet instrument est emprunté à Alhazen, IV, 7 et VII, i (Optica? thésaurus, édité par F.

Risner, Bâle, apud Episcopios, 1572). Descartes dit Vitellion, comme les éditions de Nuremberg, 1 535 et 1541, et comme Kepler (Parali- pomena ad Vitellionem, Francfort, apud Claudium Marnium, 1604). Risner a imprimé Vitello. La véritable forme du nom est Witelo : cet auteur, né en Pologne, probablement d'un Thuringien et d'une Polo- naise (Thuringopolonus), avait écrit ses dix livres vers le milieu du xiii* siècle, dans un couvent de l'ordre des Prémontrés voisin de Valen- ciennes.

Quant au verre, taillé par Ferrier sur le tracé de Mydorge, et qui avait permis à Descartes d'obtenir la vérification expérimentale de sa loi de ia réfraction, il en est longuement parlé dans la lettre de Descartes à Constantin Huygens de décembre i635 (Clers., t. II, p. 364-365). Il y avait alors « huit ou neuf ans », ce qui concorde avec la présente lettre, pour indiquer le courant de l'année 1627 comme date du travail en question.

Au sujet de l'importance de cette vérification, qui avait dispensé Des- cartes de toute autre expérience, on peut consulter P. Kraher {D scartes und das Brechunggeset\ des Lichtes, dans les Abhandlungen \ur Ge- schichte der Mathematik, Heft 4, Leipzig, Teubner, 1882, p. 235-278). Voir également D. J. Kokteweg (Descartes et Snellius, d'après quelques Correspondance. I. 3i

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