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Touchant la douceur des confonances, il y a deus chofes a diftinguer : a fçauoir, ce qui les rend plus ïimples & accordantes, & ce qui les rend plus agréa- bles a l'oreille. Or, pour ce qui les rend plus agréables, 5 cela dépend des lieus ou elles font employées ; & il fe trouue des lieus ou mefme les faufles quintes & autres difTonances font plus agréables que les confonances, de forte qu'on ne fçauroit déterminer abfolument qu'vne confonance foit plus agréable que l'autre. On
10 peut bien dire toutefois que, pour l'ordinaire, les tierces & les fextes font plus agréables que la quarte ; que | dans les chans gays les tierces & fextes maieures font plus agréables que les mineures, & le contraire dans les trilles, etc. , pour ce qu'il fe trouue plus d'occafions
i5 ou elles y peuuent eftre employées agréablement. Mais on peut dire abfolument quelles confonances font les plus fimples & plus accordantes ; car cela ne depent que de ce que leurs fons s'vniffent dauantage l'vn auec l'autre, & qu'elles approchent plus de la
20 nature de l'vnifon ; en forte qu'on peut dire abfolument que la quarte eft plus accordante que la tierce maieur, encore que pour l'ordinaire elle ne foit pas û agréable, comme la caffe eft bien plus douce que les oliues, mais non pas fi agréable a noftre gouft. Et pour en-
2 5 tendre cecy bien clairement, il fault fuppofer que le fon n'eft autre chofe qu'vn certain tremblement d'aer
6 lieus] endroits. — mefme neures] majeures. — i5 em-
omis. — 7 plus] mefme plus. ployées] plus aj. — 16 quelles]
— 10 bien dire toutefois] feule- lefquelles. — confonances omis.
ment dire. — 12 et] et les. — — 17 et] et les. — 23 bien
maieures] mineures. — i3 mi- omis. — 24 a noftre] au.
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