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écriture, vous a fait receuoir du déplaifir, mes prières & mes raifons, & l'affiftance de mes amis, n'euffent pas eu moins de pouuoir. le vous afTure de plus, qu'il n'y a perfonne qui m'ait rien mandé à voftre defauan-
5 tage, & que celuy que vous blâmez de vous auoir prié que vous luy fifliez voir mes lettres, ne l'auoit point fait par vne vaine curiofi té, comme vous dites; mais pource que ie l'en auois tres-humblement fupplié, fans luy en mander la raifon, & qu'en cela mefme il
10 vous penfoit faire plaifir a . Mais afin que vous ne pre- niez pas occafion de dire que i'aye des foupçons mal fondez, & que ie me fois trompé en mon iugement, ie vous prie de faire voir ces mefmes lettres que ie vous auois écrites il y a quatorze ou quinze mois, à ceux à
«5 qui vous auez donné la peine de m'écrire; elles ne contiennent rien que ie de|fire que vous teniez fecret, comme vous feignez ; & fi i'ay quelquesfois fait diffi- culté de le dire à d'autres, c'a efté purement pour l'amour de vous. Mais vous fçauez bien que ceux à
20 qui ie vous prie de les monftrer, ne vous y feront point de tort; & après les auoir veuës, s'ils trouuent que i'aye failly en quelque chofe, & que i'aye eu autre opinion de vous que ie ne deuois, ie m'oblige de vous faire toutes les fatisfaétions qu'ils iugeront raifonna-
z5 blés. le fuis,
Monfieur,
Voftre tres-humble
& tres-obeïffant feruiteur,
DESCARTES, a. Page i . 1. 25 et suiv.
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