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X.
Descartes a Mersenne.
8 octobre 1629.
Texte de l’exemplaire de l’Institut, t. II, lettre 112, p. 529-533.

Variantes d’après le texte de Clerselier. — La date n’est donnée que sur l’exemplaire de l’Institut, avec la note marginale. « I’ay la lettre manuscrite ». Cet original de Descartes, de même que nombre d’autres lettres de lui à Mersenne, n’a d’ailleurs jamais fait partie de la collection Lahire. Il a probablement été écrit à Amsterdam, comme l’affirme Baillet (t. I, p. 191).

Mon Reuerend Pere,

Ie ne penſe pas auoir eſté ſi inciuil, que de vous prier de ne me propoſer aucunes queſtions ; c’eſt trop d’honneur que vous me faites, lors qu’il vous plaiſt d’en prendre la peine, & i’apprens plus par ce moyen, que par aucune autre ſorte d’étude. Mais bien ſans 5 doute vous auray ie ſupplié de ne trouuer pas mauuais, ſi ie ne m’efforce pas d’y répondre ſi exactement, que ie tâcherois de faire, ſi ie n’étois tout à fait occupé en d’autres penſées : car ie n’ay point l’eſprit aſſez fort, pour l’employer en meſme temps à 10 pluſieurs choſes differentes ; et comme ie ne trouue iamais rien, que par vne longue traiſnée de diuerſes conſiderations, | il faut que ie me donne tout à vne matiere, lors que i’en veux examiner quelque partie.

2 car aj. av. c’eſt. — 7 exactement] preciſement.