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LE RETOUR.
étouffant un cri sous les oreillers de sa tante.
— Il y a donc quelqu’un de blessé ? poursuit madame Nilys gravement alarmée à son tour.
— Avons-nous dit un mot de cela ? répond Ernest avec un sang-froid irritant.
— Eh bien ! monsieur, parlez donc du colonel, dit Nérestine presqu’en colère, et du fond de ses rideaux où elle avait séché ses larmes ; c’est affreux aussi de ne pas nous rassurer sur son compte. Vous croyez donc qu’on ne pense qu’à vous au monde ? acheva-t-elle avec une chaleur naïve et un sourire éloquent d’innocence.
Georgina la prit dans ses bras, et la baisant au front, dit :
— Sans doute, elle a eu si peur cette