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L’INNOCENCE.
Beau fantôme de l’innocence,
Vêtu de fleurs,
Toi qui gardes sous ta puissance
Une âme en pleurs !
Ô toi qui devanças nos hontes
Et nos revers,
Es-tu si grand que tu surmontes
Tout l’univers !
Le reste comme la poussière
S’est envolé ;
Devant le feu de ma paupière
Tout s’est voilé ;
Tout s’est enfui, flamme et fumée,
Tout est au vent,
Toi seul sur mon âme enfermée
Planes souvent.